Tout savoir sur le DPE d’un local commercial en 2025 : obligations, sanctions, calcul, rénovations possibles et aides disponibles.
Le DPE est obligatoire pour toute vente ou location d’un local commercial. Il doit être remis avant la signature du bail ou du compromis de vente, et joint au contrat final. La classe énergétique du bien doit également figurer dans toute annonce immobilière. Cette obligation concerne tous les types de locaux, quel que soit leur usage ou leur superficie.
Certains cas permettent toutefois une exemption : les bâtiments temporaires, les constructions utilisées moins de quatre mois par an, les surfaces indépendantes de moins de 50 m², les bâtiments agricoles ou religieux, les monuments historiques protégés, ou encore, sous conditions, certaines installations industrielles comme les entrepôts ou zones de production.
Depuis le 1er janvier 2025, la location des logements classés G est interdite. Toutefois, cette interdiction ne s’applique pas encore aux locaux commerciaux de moins de 1 000 m², même s’ils présentent un DPE G. Ce vide juridique pourrait évoluer dans les prochaines années. En revanche, pour les bâtiments tertiaires de plus de 1 000 m², les exigences du décret tertiaire s’appliquent déjà, imposant une réduction progressive des consommations d’énergie.
Pour établir un DPE, le diagnostiqueur analyse plusieurs données : la surface et l’orientation du local, les matériaux utilisés pour les murs, toitures et parois, les équipements de chauffage, de ventilation, de climatisation ou d’éclairage, ainsi que les consommations d’énergie exprimées en kWh/m²/an et les émissions de CO₂ en kg/m²/an. Le rapport comprend aussi des recommandations pour améliorer les performances du bâtiment.
Contrairement aux logements, le DPE tertiaire repose sur la méthode des factures. Le professionnel utilise les consommations d’énergie des trois dernières années pour calculer la performance du bâtiment. Si ces données ne sont pas disponibles (local vacant, documents manquants), un DPE vierge peut être délivré, avec des précisions complémentaires sur l’état général du bâtiment.
Le DPE est valable 10 ans, sauf si d’importants travaux de rénovation modifient les caractéristiques du bien. Il peut donc être réutilisé lors d’un nouveau bail ou d’une revente, tant qu’aucune transformation énergétique significative n’a été effectuée.
Le non-respect de l’obligation de DPE expose le propriétaire à une amende de 1 500 €, portée à 3 000 € en cas de récidive. Si le DPE est réalisé par un diagnostiqueur non agréé, la sanction s’applique également. Le locataire peut, en cas de litige, demander des dommages et intérêts, voire résilier le bail si le DPE transmis est inexact ou mensonger.
Au-delà de l’aspect légal, disposer d’un DPE conforme est une garantie de transparence qui facilite la mise en location ou la vente, tout en rassurant les parties prenantes.
Le coût du DPE est à la charge du propriétaire. Les tarifs ne sont pas encadrés, et varient selon la surface, la complexité du bâtiment et la politique tarifaire du diagnostiqueur. Il est donc conseillé de comparer plusieurs devis, et de privilégier un professionnel certifié capable d’apporter un avis technique et stratégique, au-delà de la seule rédaction du diagnostic.
Le DPE suffit pour répondre aux obligations légales lors d’une vente ou d’une location. En revanche, il reste limité dans sa capacité à guider une stratégie de rénovation. Pour aller plus loin, l’audit énergétique est l’outil idéal. Plus complet, il identifie précisément les points faibles du bâtiment et propose un plan d’action hiérarchisé, avec des travaux concrets à mettre en œuvre. C’est un véritable levier de valorisation du bien.
De nombreuses actions permettent de réduire la consommation d’énergie et d’améliorer le classement DPE. Cela passe notamment par l’isolation des murs, toitures et planchers, le remplacement des vitrages simples par du double ou triple vitrage, la modernisation des systèmes de chauffage et de climatisation, ou encore la mise en place de ventilation performante.
Le changement des ampoules classiques par des LED, l’ajout de détecteurs de présence, et l’installation de solutions connectées comme une GTB (Gestion Technique du Bâtiment) sont aussi très efficaces pour optimiser les consommations. Enfin, le remplacement des équipements énergivores par des appareils classés A++ ou A+++ est un investissement rentable à long terme.
Plusieurs dispositifs soutiennent les travaux d’amélioration énergétique des locaux tertiaires. Le plus connu est celui des certificats d’économies d’énergie (CEE), qui finance certaines opérations selon des fiches standardisées. Pour les petites surfaces (moins de 1 000 m²), ces aides sont particulièrement accessibles.
En parallèle, le programme Tremplin pour la transition écologique des PME, porté par l’ADEME, permet de financer des audits et investissements ciblés. Le prêt éco-énergie (PEE) s’adresse aux TPE-PME de plus de 3 ans d’existence, et peut atteindre 100 000 € pour la mise en œuvre de projets de rénovation.
Seuls les diagnostiqueurs certifiés par un organisme accrédité par le COFRAC sont habilités à réaliser un DPE de local professionnel. Ces experts doivent également posséder une assurance responsabilité civile professionnelle, ainsi qu’une certification en cours de validité. Leur rôle ne se limite pas à la mesure des performances : ils peuvent aussi conseiller sur les actions à mener pour améliorer les résultats et anticiper les réglementations futures.
Le DPE est bien plus qu’un simple formulaire. C’est un levier de gestion, de conformité et de valorisation. En 2025, il est aussi une porte d’entrée vers une stratégie plus globale de transition énergétique.
Chez Green Consulting, nous vous accompagnons à chaque étape : choix du professionnel, compréhension du rapport, planification des travaux, recherche d’aides financières. Notre objectif : vous aider à faire de vos locaux professionnels des espaces plus performants, plus durables et plus compétitifs.