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L’effacement électrique aide les entreprises à moduler leur consommation et générer des revenus tout en contribuant à la transition énergétique.
L’effacement consiste à suspendre ou reporter volontairement une partie de la consommation électrique d’un site, sur une période précise, généralement lors de pics de demande. Il peut s’agir de couper certains équipements, de ralentir des procédés ou encore de passer temporairement à une autre source d’énergie (comme un groupe électrogène). L’objectif est double : éviter le recours aux centrales thermiques très émettrices en période de pointe et maintenir l’équilibre entre production et consommation d’électricité à l’échelle nationale.
Ce mécanisme participe aussi à la meilleure intégration des énergies renouvelables, souvent intermittentes, en apportant davantage de flexibilité au système électrique.
Les grands consommateurs, notamment dans les secteurs de l’industrie ou du tertiaire, sont au cœur du dispositif d’effacement industriel. Ils peuvent être sollicités pour interrompre ponctuellement une partie de leurs usages (fours, compresseurs, systèmes de froid, etc.), en échange d’une rémunération. Cette logique de « flexibilité énergétique » repose sur une capacité à moduler intelligemment la consommation sans compromettre l’activité globale.
Des secteurs comme la métallurgie, la chimie, le papier ou la mécanique représentent à eux seuls plus de 75 % du potentiel d’effacement en France. Selon l’ADEME, 70 % des usages effaçables concernent les usages thermiques (chauffage, climatisation, production de froid). Grâce à l’inertie de certains procédés ou à l’autoproduction locale, ces industriels peuvent décaler leur consommation sans impacter leur production, et parfois même la suspendre si la rémunération de l’effacement dépasse le revenu marginal de production.
Le secteur tertiaire est aussi un acteur central : les bâtiments de bureaux, les grandes surfaces ou la logistique représentent près de 30 % de la consommation électrique hivernale. Là encore, le pilotage intelligent du chauffage, de la climatisation ou de l’éclairage permet des marges de manœuvre intéressantes.
Au-delà des grands sites industriels, l’effacement s’adresse aussi aux petits professionnels et aux particuliers, dans le cadre de ce qu’on appelle l’effacement diffus. Grâce à un boîtier installé sur leur tableau électrique, ces consommateurs peuvent voir leur consommation ajustée à distance par un opérateur agréé, avec leur consentement préalable. Cette modulation, souvent imperceptible, permet de soulager le réseau sans perturber les usages quotidiens, et contribue à une réponse collective en période critique.
Une entreprise souhaitant participer à l’effacement peut valoriser sa capacité à moduler sa consommation de différentes façons. Elle peut passer par son fournisseur d’électricité, directement par RTE (Réseau de Transport d'Électricité) ou via un opérateur spécialisé (agrégateur).
L’effacement peut générer deux formes de rémunération : soit en valorisant l’énergie effectivement effacée lors d’une activation (rémunération en €/MWh), soit en contractualisant une puissance disponible à effacer (rémunération en €/MW). Ces deux logiques correspondent respectivement aux mécanismes énergétiques et aux mécanismes capacitaires.
Lorsqu’une entreprise participe à l’effacement via un mécanisme énergétique, elle est rémunérée pour l’énergie réellement effacée. Cela implique une activation effective par RTE ou un opérateur, pour une durée et une puissance définies.
Deux dispositifs principaux existent :
Une autre possibilité est de s’engager à être disponible pour un effacement, indépendamment du fait que l’activation ait lieu. Cette logique repose sur la mise à disposition d’une puissance effaçable, sur des plages horaires définies.
Plusieurs outils sont à disposition :
S’engager dans l’effacement électrique permet d’abord de réduire sa facture énergétique, grâce aux revenus générés par les effacements et aux tarifs spécifiques négociés avec les fournisseurs. C’est également une source de revenus supplémentaires pour les entreprises qui optimisent bien leur participation.
Mais au-delà de l’aspect économique, l’effacement est aussi un acte de responsabilité environnementale. Il permet de limiter le recours aux centrales fossiles en période de forte demande, et contribue à l’intégration des énergies renouvelables dans le mix énergétique. En cela, il s’inscrit parfaitement dans une stratégie RSE ambitieuse, et dans les objectifs de neutralité carbone fixés à l’échelle européenne.
La première étape consiste à identifier les sites disposant d’une flexibilité potentielle : systèmes de chauffage ou de climatisation ajustables, process industriels modulables, capacité de bascule sur un groupe électrogène… Une analyse des courbes de charge permet ensuite de repérer les usages effaçables et de quantifier les volumes mobilisables.
L’effacement est une solution d’avenir pour les entreprises qui veulent gagner en résilience énergétique, maîtriser leurs coûts et s’engager dans la transition écologique. Chez Green Consulting, nous accompagnons les acteurs du tertiaire et de l’industrie pour évaluer leur potentiel d’effacement, choisir la meilleure stratégie de valorisation, et intégrer cette pratique dans un plan global de performance énergétique.
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