Découvrez comment associer la GTB et les CEE pour réduire la consommation énergétique des bâtiments tertiaires et bénéficier d’aides financières en 2025.
La GTB est un système centralisé qui supervise et contrôle en temps réel l’ensemble des équipements d’un bâtiment. Elle permet d’optimiser la consommation énergétique des installations les plus gourmandes, telles que le chauffage, la ventilation, la climatisation, l’éclairage ou encore la sécurité incendie. Grâce à une régulation automatisée et un suivi précis des usages, la GTB améliore à la fois le confort des occupants et la maintenance des infrastructures, tout en réduisant significativement les dépenses énergétiques.
Cependant, pour que son efficacité soit maximale, la GTB doit être associée à des équipements performants. Elle intervient ainsi comme un outil de gestion et d’optimisation, mais ne se substitue pas aux actions de rénovation énergétique.
La mise en place d’une GTB ou la rénovation énergétique d’un bâtiment représente un investissement important pour les entreprises. C’est là qu’interviennent les CEE, un dispositif gouvernemental permettant d’obtenir des aides financières pour les travaux de réduction de consommation énergétique.
Les fournisseurs d’énergie, appelés "obligés CEE", ont pour mission de financer ces projets afin de respecter leurs obligations d’économies d’énergie. En contrepartie, les entreprises qui engagent des travaux peuvent recevoir des primes énergie, dont le montant est calculé en fonction des économies réalisées. Ce mécanisme permet ainsi de rentabiliser plus rapidement les investissements dans l’amélioration des infrastructures.
Le financement des GTB par les CEE est encadré par la fiche BAT-TH-116, qui définit les critères d’éligibilité. Pour qu’un projet soit pris en charge, il doit être réalisé dans un bâtiment de plus de deux ans et respecter les normes en vigueur, notamment la NF EN ISO 52120-1 : 2022.
Depuis le 1er janvier 2025, tous les bâtiments tertiaires dotés de systèmes de chauffage ou de climatisation d’une puissance supérieure à 290 kW doivent être équipés d’un système BACS (Building Automation & Control Systems). Ce dispositif, plus avancé que la GTB classique, inclut un système de management de l’énergie (EMS) et devient progressivement obligatoire pour certains types de bâtiments existants et neufs.
Le dispositif CEE actuel (période P5) prendra fin le 31 décembre 2025, et les modalités de la prochaine période ne sont pas encore connues. Les entreprises du tertiaire ont donc tout intérêt à anticiper leurs travaux dès maintenant pour bénéficier des aides actuellement disponibles.
L’ampleur du financement dépend de plusieurs critères, notamment la surface du bâtiment, la zone climatique, la classe énergétique de la GTB installée et le secteur d’activité. Dans certains cas, la prime CEE peut couvrir la totalité du coût d’installation d’une GTB, rendant l’investissement particulièrement attractif.
L’intégration de la GTB et des CEE s’inscrit dans une stratégie plus large de transition énergétique du secteur tertiaire. En anticipant ces obligations réglementaires et en mobilisant les aides financières disponibles, les entreprises peuvent réduire durablement leurs consommations, améliorer leur compétitivité et répondre aux attentes croissantes en matière d’efficacité énergétique.
L’évolution des réglementations, comme le décret BACS, renforce encore cette nécessité en rendant progressivement obligatoire l’intégration de solutions intelligentes de gestion énergétique. Dans ce contexte, combiner GTB et CEE représente une approche pragmatique et rentable pour accélérer la transition vers des bâtiments plus performants.